Le béton retient tes membres enlisés Sans aucun répit Le corps inerte, lesté, asphyxié Cerné de froid et d'ennui Errant toute la nuit et dormant tout le jour Noyé dans les ombres Ton souhait le plus cher c'est d'être aveugle et sourd Te couper du monde
Et tu cherches à te cacher, pour chialer tous les soirs Quand tu craques et tu cries t'as presqu'un semblant d'espoir De lâcher, de briser, ce miroir de mépris Pour t'écrouler aussi vite dans les bras tendres de l'oubli
C'est ici que chez toi Tout va bientôt s'effondrer Dans les lignes de ses mains Délicates et sucrées
Une minute sans elle C'est déjà un supplice Une minute, c'est déjà un supplice
Eliminé, désœuvré, construit de vide et de sang Tu es l'affreux au bois crevant